C’était comme dans un rêve qui défie la réalité et le temps.
Tu étais là, enveloppé de plumes comme un ange déchu en plein hivers. La neige
ne te touchait pas, tu dormais à l’orée du bois. Tu ne sentais ni le vent ni le
jour. Tu étais figé comme une empreinte. Pas un murmure, pas un soupir, ni même
un léger mouvement.
La lumière réfléchie, aussi opaque qu’une surexposition,
donne à ton visage un air apaisé.
Dans un décors de neige, aussi vierge et pur que nos âmes
d’enfants, emmitouflé confortablement dans un cocon de soie blanc immaculé,
silencieux, tu dissimulais vie et sentiments comme tes tatouages sous les
manches de ta chemise.
Mon ange, où sont passées tes ailes ?
On pourrait confondre à s’y méprendre cette terre et le
paradis si ton souffle minime presque imperceptible ne faisait écho à la neige
gelée et froide qui recouvrait le sol.
Léger comme un flocon, tu t’es déposé là. Et las, tu sembles
commencer ta nuit, enlacé dans le duvet blanc de l’innocence recouvrée.
Mon amour, réveilles-toi !
R.E.M irrigue ton oreille avec« Losing my
religion ». La guitare électrique implore tes yeux de s’ouvrir. La musique
crie mon envie de briser la distance.
J’essaye
de garder un œil sur toi au cas où tu te réveilles. J’ai cru t’avoir entendu
rire, j’ai cru t’avoir vu essayer mais c’était juste un rêve … Juste un rêve.
Quasi surréaliste. Comme un rêve, en effet...
RépondreSupprimerTu es vraiment à ton affaire, avec le visuel. Ca va être dur de passer après ces deux beaux textes, très différents, mais tous deux si inspirés.